Flash 6: La bataille d’Ars - Vers la paix sous l’autorité royale


Maréchal Toiras

Duc de Buckingham

1625 :Voilà une date bien méconnue de l’Histoire de France. Pourtant cette victoire royale fut une clef de la prise de La Rochelle en 1628. Elle eut des conséquences durables pour les Rétais et particulièrement les habitants d’Ars.

Le contexte : La Rochelle, place forte protestante, respecte de moins en moins l’Edit de Nantes en voulant commercer avec les ennemis de la France. Elle va même jusqu’à se proclamer république indépendante selon le modèle de la république calviniste de Genève. Ré, quoique majoritairement catholique, dans le peuple au moins, est occupée par les troupes protestantes.

La bataille : Le roi Louis XIII et Richelieu décident donc de soumettre La Rochelle. Pour cela il faut prendre Ré, qui commande l’entrée de son port. Le 14 septembre 1625 une armée royale commandée par le Maréchal de Toiras, débarque sur la plage du Gros Jonc aux Portes avec un fort appui de l’artillerie de la flotte. L’armée protestante de Soubise est culbutée et le lendemain a lieu, au sud d’Ars, avant le Martray, une sanglante bataille qui vit la mort, notamment, de capitaines de l’armée royale dont le nom figure sur une stèle de l’église d’Ars, où ils furent enterrés. Après l’échec de l’expédition anglaise du duc de Buckingham en 1627, la route était libre pour faire le siège de La Rochelle, prise en 1628.

Les conséquences : Elles furent nombreuses pour Ars. La paix continue, inconnue depuis des siècles, la liberté de pratique du culte catholique, un temps interdit, et une présence beaucoup plus forte de l’autorité royale dans l’île. Elle s’affirma par la mise en place d’une importante garnison sur l’île, protégée plus tard par les fortifications de Vauban à Saint Martin, et par la nomination d’un gouverneur. Cette présence forte de l’Etat royal eut aussi pour conséquence une volonté croissante de diminuer les exonérations fiscales consenties à Ré par les rois depuis des siècles, en contrepartie de l’autodéfense des habitants.

C’est aussi la fin de la tutelle spirituelle de l’abbaye de Saint Michel en l’Herm, la nouvelle église, gothique, édifiée largement au début du XVIIème siècle, remeublée en 1629, achevée vers 1660, étant une église paroissiale ayant un curé ( 1er curé nommé en 1601) dépendant de l’autorité épiscopale et non de l’Abbaye, qui restera un propriétaire foncier important, notamment de marais.